LA RENAISSANCE DE LA MAGICK - Aleister Crowley
La Renaissance de la Magick & autres textes d’Aleister Crowley (1875-1947), le mage britannique qui fit tant pour le renouveau de l’ésotérisme occidental au vingtième siècle, se propose de vous faire découvrir des textes rares, méconnus, de la Bête 666.
Du vampirisme à la psychanalyse, des messes noires de Kensington à la crise de la Franc-Maçonnerie, des phénomènes mystérieux du Loch Ness et du manoir de Boleskine aux inquiétantes peintures de la Chambre des Cauchemars de Cefalù, en passant par la palmeraie de Tozeur et le Londres de la Golden Dawn, l’auteur nous entraîne dans les méandres de ses diverses aventures et réflexions.
Les traductions sont de Philippe Pissier et l’ensemble est préfacé par Massimo Mantovani, auteur et musicien italien, qui créa en 1984 avec Giorgio Parmigiani le groupe dark goth, néofolk, post-punk Thelema.
"Parmi les premiers articles, nous découvrons trois perles : La Renaissance de la Magick est une description claire et précise d’une théorie et de pratiques magiques saines, Les Vraies Méthodes et les Fausses est un bref exposé des méthodes et critères usités dans l’A.'.A.'. de Crowley, cependant que L’Âme du Désert (rédigé à Tozeur) est une perspicace et astucieuse exploration des implications de la nature (l’âme) du désert, un lieu quasi parfait, d’après l’auteur, pour la méditation et l’avancement spirituel." - Extrait de la Préface de Massimo Mantovani
L'édition compte 196 pages - Format : 16 x 24 cm
Sommaire et extrait disponibles ci-dessous.
SOMMAIRE
1. Préface de Massimo Mantovani
2. L’Âme du Désert
3. Le Vampirisme
4. Une Amélioration de la Psychanalyse
5. Qu’est-ce qui ne va pas avec le Cinéma ?
6. La Renaissance de la Magick
7. Les Vraies Méthodes et les Fausses
8. Le Problème Juif Reposé
9. La Crise de la Franc-Maçonnerie
10. Le « Pire Homme au Monde » narre l’Étonnante Histoire de sa Vie
11. Je me Rends Invisible
12. La Magie Noire n’est pas un Mythe
13. La Menace des « Maîtres » Noirs
14. Combattre pour la Vie
15. Le Magicien du Loch Ness
16. Une Accusation Ridicule
Appendice I : Un Testament Sonore
Appendice II : Cefalù
Appendice III : La Voie Prophétique et Solaire de Frater Perdurabo, par Al Sa’ad Al Dhabid
Appendice IV : Sources Éditoriales
Appendice V : Références Bibliographiques
Ce que le Magicien nomme Dieu est purement et simplement l’Émanation divine en lui-même. Et la réconciliation avec la théologie orthodoxe s’ensuit de suite. Le Magicien emploie la formule d’Hermès Trismégiste : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire le miracle d’une Seule Chose. » C’est-à-dire que, pour réaliser son miracle, il doit convoquer son propre Dieu dans le Microcosme. Lequel est relié au Dieu du Macrocosme par sa ressemblance ; et la force Macrocosmique opère alors dans l’Univers extérieur de la manière dont le Magicien l’a fait opérer en lui-même ; le miracle advient. Or il s’ensuit qu’à moins que la volonté du Magicien ne soit réellement une avec la Volonté du Cosmos, cette ressemblance n’existe pas, cette identification ne se produit pas. Et donc le Magicien ne peut réellement réaliser un miracle qui ne soit déjà le Dessein de l’Univers. De sorte que celui qui commence par dire « Je vais imposer ma volonté à toutes choses » termine par « Que ta volonté soit faite. »
Il est de fait possible de faire de la magie d’autres manières en usant d’autres formules, mais tous les efforts de ce type sont de simples écarts temporaires du sentier ; au mieux ce sont des erreurs ; si l’on persiste en connaissance de cause elles deviennent de la magie noire ; et dans le pire des cas le sorcier est coupé du Cosmos de par son acte, et devient un « Frère du Sentier de la Main Gauche ». Cette vérité est enseignée par Wagner dans Parsifal. Klingsor était incapable de se conformer aux exigences des Chevaliers du Graal ; il ne pouvait accorder Amour et Sainteté ; ce pourquoi il se mutila, et fut pour toujours privé de toute possibilité de rédemption.
C’est parce que l’Église comprit de travers cette doctrine et vit dans la magie une puissance rivale qu’elle lutta, saisie d’une peur atroce, pour l’éradiquer. Bientôt seuls les charlatans osèrent la pratiquer, car l’on sait qu’ils sont inoffensifs. Toute la chose devint objet de mépris.
Il s’est avéré nécessaire d’insister sur le fait que la Magick est engendrée par une identification du magus avec le Suprême afin de démontrer comment l’on œuvre dans les faits.
Éliphas Lévi définit la Magie Noire comme le résultat de la persistance de la volonté dans l’absurde. On ne devient pas fou en voyant le diable, car avant de l’invoquer on devait déjà l’être.
Il est extraordinaire de constater combien la formule d’Hermès Trismégiste s’applique partout ; la Magick n’est que l’extension du microcosme dans le macrocosme. Et comme le macrocosme est le plus grand, il s’ensuit qu’en Magick l’on se met à l’unisson de l’Infini. « Seul, je ne suis rien ; en Toi je suis Tout-moi. Habite en moi ! et amène-moi à ce Moi qui est en Toi ! » conclut la grande prière des Rosicruciens. (...)
Extrait du texte : La Renaissance de la Magick