LE DON DE SOPHIA - Shandi Azk
Impression reprographie d’Art
Format 42 x 30 cm
Impression Fine Art sur papier photo haut de gamme Splendorge 340 g/m²
Le Don de Sophia ou la Naissance de la Lumière Émeraude
Cette icône s’inspire de la cosmogonie des Ophites qui représentaient (et représentent) un des différents courants gnostiques.
Dans leur vision, le dernier Aéon, Sophia « donne la vie » au Démiurge. Mais, éloignée de la Source, cette dernière manifestation divine est imparfaite, ténébreuse. Il créa le monde matériel et l’humanité. Imparfait, sa création est imparfaite. Sophia est aussi, en un sens, déchue, ou du moins, a faillie. C’est elle la mère du Démiurge Ialdabaoth et pour cela, les Aéons précédents la tienne responsable. C’est son éloignement de la Source qui provoque ce drame cosmique.
Sophia, la Sagesse, prise de pitié, d’amour et de compréhension pour cette nouvelle humanité prisonnière de son créateur, décide de lui donner une chance de s’élever, de pouvoir sortir du monde-prison.
Elle envoie le Serpent, le Porteur de Lumière, dans ce royaume douloureux. Il/Elle est le Déchu, c’est Son Sacrifice. Le serpent est à fois une entité a part entière mais aussi une partie de Sophia Elle-même. Il est celui qui viendra sortir l’humanité de son ignorance, la lancera dans la quête de l’éternité et de la connaissance.
" Ma peinture s’est construite sur une représentation religieuse de Marie, une reproduction des années 50-60. Repeindre sur les icônes déjà existante est un acte à la fois transgressif et subversif et emporte ce que l’icône à a dire dans une autre réalité, mystique et sorcière. Ici Marie devient un support à la manifestation de Sophia, vue comme une Manifestation de la Grande Mère, la Mère Primordiale, Celle qui réside avant la création du monde. Sophia a aussi été mise en lien avec les Vierges Noires. Pour ma part, ce noir n’est pas une question de couleur de peau, mais plutôt le symbole de cosmique, d’archaïque et de souterrain à la fois. La vierge cachée dernière son voile, celui que l’initié.e après avoir enduré les épreuves de l’Initiation peut soulever pour contempler le Visage de la Mère. C’est aussi Binah, la séphira associée à Saturne.
De son Yoni, le Lotus Noir au 13 pétales – l’Abysse, Daath – surgit le Serpent-Dragon, la Lumière Émeraude qui apporte à l’humanité naissante la connaissance libératrice. Il/Elle est notre Seigneur/Dame, le/la Père-Mère-Sorcièr.re, le Seigneur/Dame de la Flamme, l’Initiateur. Il/Elle descend vers le monde matériel, Il/Elle chute en un sacrifice libérateur ouvrant la voie de l’éveil.
Ialdabaoth est ici représenté émanant des pieds de Sophia, la partie hylique du corps. Il est vu comme une entité sombre, l’Ombre de la Mort. Les esprits entourant Sophia sont aux nombres de 12 et sont en analogie avec les 12 signes du Zodiaque, les heures, les mois mais aussi les 12 épreuves initiatiques, car Elle est celle qui impose les épreuves afin que le Héros ou l’initié.e se révèle en tant que tel.le. Elle est Celle que j’appelle Notre Dame des Étoiles Déchues…"
Pour Finir voici des extraits du texte de Nag Hammadi, appelé la Brontè, dans lequel Sophia nous apostrophe :
Le Tonnerre, parfait Esprit
Je suis sortie de la Puissance
Et je suis venue vers ceux qui pensent à moi
Et on m’a trouvée parmi ceux qui me cherchent
Regardez-moi, vous qui pensez à moi
Et vous, auditeurs, écoutez-moi
Vous qui me guettez, accueillez-moi chez vous
Et ne me poursuivez pas de votre regard
Que votre voix ne me haïsse pas, ni votre ouïe
Ne m’ignorez en nul lieu ni à aucun moment
Soyez sur vos gardes
Ne m’ignorez pas
Car je suis la première et la dernière
Je suis l’honorée et la méprisée
Je suis la prostituée et la vénérable
Je suis l’épouse et la vierge
Je suis la mère et la fille
Je suis la stérile et la femme aux nombreux fils
Je suis la femme aux nombreuses noces
Mon mari est celui qui m’a engendrée
Pourquoi, vous qui me haïssez, m’aimez-vous ?
Et pourquoi haïssez-vous ceux qui m’aiment
Car je suis la connaissance et l’ignorance
Je suis le respect et l’impudence
Je suis la force et je suis la timidité
Je suis la guerre et la paix
Ne vous exaltez pas à mon sujet,
Alors que je suis rejetée à terre
Ne me regardez pas non plus
Quand je suis sur le tas d’ordures
Ne me laissez pas alors que je suis repoussée
Et vous me trouverez dans le Royaume
Je suis miséricordieuse et je suis cruelle
(…)
Je suis celle qu’on appelle la Vie
et que vous appelez la Mort
(…)
Et là on me trouvera
Et on vivra
Et on ne connaîtra plus la mort.